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PARIS - LISBONNE, à pieds, sur les chemins du pélerinage de Saint Jacques de Compostelle et de Fatima...
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10 août 2007

Valença-Porto, schizolustig

km parcourus : + de 90 en 3 jours / cumulés : 2176 km

Adage portuguais : Lisbonne s'amuse, Coimbra chante, Braga prie et Porto travaille.

Porto. J'attendais Porto pour voir comment était une grande ville portuguaise. Loin de Viana et de Póvoa, statio-balnéarisées, Porto me fait penser à une ville d'Amérique Latine, du moins ce que j'en ai télé-vu. Ce n'est pas pour me déplaire, j'adore cette ambiance. Ces petits salons de coiffure, les cireurs de chaussurres, les rue dépravées, les magasins "bazars" un peu partout...Je dors chez les Bombeiros, les pompiers volontaires de Porto qui offrent l'hospitalité aux pélerins. Un grand merci à eux...Même si à l'eau froide, cette douche fut un pur moment de plaisir après ces trois jours si intenses.

Suite de conversation entre sousmoi et surmoi :

- Je ris...Je ris. Tu croyais que je n'en serais pas capable hein? De partir volontairement loin des sentiers balisés et décris par mon guide pour me lancer vers la côte, sur les routes, boussole et simple carte routière à la main, banissant toute forme d'hébergement et de confort ? J'ai dormi dehors, sur les plages, parfois oú je pouvais, jusqu'à ce que me réveiller en pleine nuit comme seul au monde ne me fasse plus peur (ce fut presque un plaisir hier nuit), jusqu'á ce que l'incertitude de savoir oú dormir ne soit plus une angoisse. J'ai marché, j'ai marché, j'ai marché le jour, un peu la nuit, sur les routes circulantes, des heures, bandes d'arrêt d'urgence ou non, jusqu'à accorder un peu de confiance en les voitures, camions et autres engins à moteur, même si le "bouquet final" d'aujourd'hui en fut un peu trop. J'ai été à l'encontre de certaines de mes craintes et phobies d'occidental sécurisé. Alors, qu'en dis tu, hein?

- Range ton arrogance aux vestiaires s'il te plaît. As-tu réfléchi?

- Les rencontres, hasardeuses ou coïncidences, m'ont fait penser au Portugual, pays á bout de souffle d'aprés les dires d'un homme rencontré à Ponte de Lima.  Empoisonnée par le crédit amené par d'"autres". Celá m'a renvoyé á penser, même si le Portugual n'en est pas, aux pays du Sud empoisonnés par ceux du Nord, la raison du "non" á la constituion européenne de Thij, la PAC, le "plaqué or"...Bien au dessus des foules, règnent les compagnies... Je n'avais plus envie de faire d'introspection après celà.

- Et après ? Car il y a bien eu un "après", non ? Tu as bien finit par te dire "on y peut rien", non ?

- La ferme ! Pourquoi toujours me dévaloriser ?

- Je ne suis pas là pour être tendre et tu le sais.

- Ap´rès, après, oui. Après j'ai réfléchi à notre dernière conversation. Y aurait-il une différence telle entre ressentir de l'amour et aimer ? Je pourrais ainsi être quasi-sûr d'avoir ressenti de l'amour pour les autres mais aimer n'est pas un sentiment dans le sens strict. C'est un mélange subtil entre réflexion-action et instinct, entre explicite et implicite, entre sensation et don, entre tant d'autres paradoxes. Et j'ai encore beaucoup à travailler pour atteindre tel niveau.

- Et bien, je ne devrais peut-être pas te le dire mais...Il y a de l'amélioration, petit pélerin.

- Je ne devrais peut-être pas te le dire mais...Merci d'être là.

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Commentaires
V
Lisbonne n'est plus qu'à quelques pas de toi petit Dam ; et elle te réserve une place de choix dès ton arrivée...
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