Premiers signes et démarches d'un petit jacquet ou "s'il faut v(oul)oir..."
On me propose encore des choses, des actes qui me feraient rester. Je me rend compte que partir pour Saint Jacques de Compostelle demande forcément des sacrifices. Mais je ne pensais pas qu'ils allaient s'enchaîner de cette manière. Le sacrifice de quitter proches et quotidien doit être trop facile pour moi (car je les "prend" avec moi) alors m'est rajouté d'autres sacrifices, moins simples. Le déménagement de ma maman, mes cours, mes examens, les vacances entre amis et entre famille, l'évolution professionnellle, toutes ces choses qu'on rêve de faire quand viendra l'été, avec les acrobates/funambules, ceux qui font mon équilibre affectif/ma base d'amour, amis/famille, mes acro/bules. J'ai souvent hésité à séparer les deux mais ce sont bien deux formes d'amour dont il s'agit...Et pourtant si indissociables parfois... Mes acrobules sont prévenus, un à un. Et chaque acrobule de prévenu m'apporte des réponses et fait monter l'envie, d'une façon ou d'une autre. Acro-N m'a dit "c'est incroyable tous tes projets, surtout en pensant d'où tu viens...". Acro-G me confie avec engouement empathique qu'elle a "déjà tout imaginé [à propos de ma nouvelle "lubie"]" :) . Bule-M accepte ma décision avec crainte, voire incompréhension. La crainte de la difficulté du défi, la peur de la pointe de masochisme qui me motiverait, l'angoisse sectaire bien française, l'incompréhesion de ce chemin méconnu si célèbre pourtant. Bule-N, par dires interposés, craint aussi et risque l'amalgame avec P.C. qui n'est pas la cause de mon désir. Acro-B, acro-MP et acro-E sont enjoués. Acro-I me fait douter. Mes Etoiles (acrobules parti(e)s de l'autre côté...) sont discrètes, je les attends. La vie me montre le mot "Santiago" à chaque coin de rue ou presque, des symboles de coquilles aussi. Le pélerinage de Saint Jacques de Compostelle m'apelle. Je l'ai dans le souffle, j'ai envie d'aller au bout de moi-même encore une fois, au bout de mes forces de solitudes et d'adaptation aux gens, aux lieux, à la nature. J'ai envie de marcher jusqu'à épuisement, que ce soit dur mais fort, intense mais éphémère, défi physique et spiritualité. Ce soir, démarche de recherche de locataire pour ma chambre en juin et juillet et premier de ma longue série de footing préparatoire. A chaque jour sa démarche, aussi brève soit-elle à partir d'aujourd'hui. Mon chemin comportera tout ce petit monde que j'aime et dont la santé et le bonheur est si important pour le petit grain de sable que je suis... Si il doit être purement égoïste, je ne le ferai pas. Comme un amat de grains de sable, je porterai humblement mes et leurs prières jusqu'à Santiago De Compostella. C'est pour ça que j'ai appelé ce blog "nos chemins".